Diagnostiquer l’anxiété de séparation
La principale caractéristique de ce trouble est une anxiété excessive durant au moins deux semaines, lorsque ces enfants sont séparés des personnes auxquelles elles sont attachées.
Au moment de la séparation, la manifestation d’angoisse peut aller jusqu’à la panique. Dans certains cas ces enfants sont incapables de rester seuls dans une pièce et suivent père ou mère à la trace.
S’ils se déplacent seuls en dehors de la maison ou d’autres endroits familiers, ils se sentent mal à l’aise. Ces enfants refusent parfois de se rendre à des invitations chez des amis, sont réticents pour se rendre à des anniversaires et, pratiquement systématiquement, de dormir chez des amis. Ils refusent également d’aller faire des courses (boulangerie près de la maison, par exemple), d’aller en colonie de vacances et parfois ils refusent d’aller à l’école.
L’anxiété anticipatoire est intense : à l’annonce d’un voyage des parents, ils y pensent sans cesse et tentent de convaincre leurs parents de ne pas partir ou bien que l’un d’eux doit rester. Ils se sentiront rassurés d’être avec leurs grands-parents, mais ne penseront qu’à une seule chose : convaincre l’un des parents de rester à la maison.
Séparés de leurs proches, ces enfants ont des images morbides en tête (ils imaginent un accident, ils imaginent l’un des parents gravement malades dans un lit d’hôpital, ils se voient tomber ou avoir un accident eux-mêmes et devoir être amenés à l’hôpital). La menace de maladie grave ou d’accident pour eux ou leur proche est omniprésente.
Traiter l’anxiété de séparation
Le traitement le plus efficace de l’anxiété de séparation repose sur les thérapies comportementales et cognitives (TCC).
Ce traitement, bien codifié dès le départ, peut se mener sur quelques séances, il ciblera :
- Les pensées négatives présentes : idées morbides en l’absence des parents
- l’apprentissage de la gestion du stress
- éventuellement de la relaxation
- au niveau comportemental on travaille sur une séparation progressive avec les parents : au cabinet médical on demandera à l’enfant de laisser ses parents l’attendre en salle d’attente, puis progressivement les parents sortiront du cabinet de plus en plus longtemps.