Alimentation et TDAH
Régime alimentaire contre le TDAH ?
Non, il n’existe pas de formule miracle pour guérir du TDAH. On ne guérit pas du TDAH, on apprend à vivre avec et on se fait aider quand cela est nécessaire.
L’alimentation étant le premier carburant du cerveau : veillez à ce que l’alimentation de votre enfant ou adolescent soit saine et équilibrée.
Un régime alimentaire déséquilibré peut-être à l'origine de troubles cognitifs mais pas d'un TDAH.
Aliments à éviter ?
Les colorants alimentaires : Une étude importante comparant l’effet d’un cocktail d’additif alimentaire versus simple jus de fruit publié en 2007 a montré un effet négatif de certains additifs (benzoate de sodium) et colorants alimentaires sur le comportement d’enfants (3 et 8-9 ans) hyperactifs ainsi que chez des enfants non hyperactifs.
Ces colorants sont : E 110 (Sunset Yellow), E 104 (Quinoline Yellow), E122 (Carmoisine), E129 (Allura Red), E102 (Tartrazine), E124 (Ponceau 4R).
D’autres études sont en cours afin de confirmer ces résultats
Compléments alimentaires
Les seul compléments alimentaires ayant montré un bénéfice en diminuant (légèrement) les symptômes de TDAH sont les oméga 3. L'organisme n'en fabrique pas, la seule source de ces acides gras essentiels est donc l'alimentation or, le régime alimentaire dans les sociétés industrialisées est de moins en moins équilibré.
Une prise d'omega 3 peut donc avoir un intérêt chez ces patients, en veillant à ne pas trop en donner non plus car l'on risque alors des effets délétères (notamment augmentation du "mauvais cholestérol" chez l'enfant).
Diminution de l'appétit sous ritaline
Lorsque l’appétit est diminué par le méthylphénidate, l’enfant mange moins, ressent la sensation de satiété plus rapidement que les autres, il faut donc que chaque bouchée compte.
Lui faire manger des aliments riches en protéines et très caloriques, par exemple :
- snacks de fruits secs
- viande
- quiches
- desserts à base de crème anglaise ou de crème pâtissière
Les stratégies payantes quand l’appétit est diminué :
- Au petit déjeuner, mangez comme un roi : il faut manger avant que la première dose de méthylphénidate ne fasse effet ; ne pas hésiter à s’écarter des recettes traditionnelles en proposant une omelette, du jambon, du poulet, un sandwich...
- Au moment du repas servir les aliments les plus riches en premier (nutritifs et caloriques), on servira légumes et salades après. Ne pas hésiter à donner des vitamines s’il ne mange pas ses légumes.
- Servir de petites portions : un enfant se découragera plus rapidement si son appétit est faible et qu’on lui sert une grande portion.
- Laissez les manger du sucre : non cela ne les rend pas agité, au contraire l’afflux de sérotonine provoqué par l'absorption de sucre les calme, leur proposer des cookies avec des fruits secs.
- Préférez le lait entier aux laits allégés et si vous faites des gâteaux, saupoudrez de lait en poudre afin d’apporter plus de calories et de nutriments.
- Ne vous inquiétez pas du déjeuner à l’école : de toute façon, vous n’avez aucun contrôle dessus.
- Prévoir un en-cas pour les petites faims de la journée : glissez des barres de céréales dans son sac.
- Gardez des en-cas prêts dans le réfrigérateur au cas où : sous ritaline, les enfants peuvent avoir faim à n’importe quel moment de la journée ou de la nuit, laissez des bols de raisins secs dans sa chambre, préparer des pâtes dans le réfrigérateur, une omelette...
- Ne vous disputez pas au sujet de la nourriture et encouragez-le quand il mange.
Ritaline et croissance
Le traitement médicamenteux peut entraîner une diminution de l’appétit s’accompagnant d’un ralentissement de la vitesse de croissance durant les deux premières années de traitement. Cet effet dépend de la dose du traitement et est réversible à l’arrêt du médicament. Les études scientifiques se rejoignent dans leurs conclusions pour affirmer que ce ralentissement est compensé par la suite et ne laisse la plupart du temps aucun impact, parfois il serait responsable de la perte de quelques millimètres sur la taille définitive.